Service de vente de billets de train : pour un partenariat équitable avec la SNCF

En septembre dernier, la SNCF a pris la décision de fermer de façon unilatérale l’ensemble des guichets présents dans les gares de l’Est Cantal (Massiac, Saint-Flour, Neussargues-en-Pinatelle, Murat, Le Lioran).
Malgré une forte mobilisation des élus locaux aux côtés des usagers et de la population, cette fermeture est effective depuis le 1er novembre dernier.
Pour pallier cette absence de service de proximité, la SNCF a proposé la mise à disposition de matériels dans les Offices de tourisme à savoir un poste informatique tactile et une imprimante destinés à la consultation du site de la SNCF et à l’impression de billets ainsi qu’un casque audio permettant de s’entretenir avec un conseiller en cas de difficulté. La formation des agents des Offices de tourisme serait assurée par l’entreprise.
Les premières expérimentations testées dans les Offices de tourisme de Murat et de Massiac ont montré des résultats insatisfaisants : un service proposé qui ne répond pas aux attentes des usagers, beaucoup de temps passé par les agents des Offices de tourisme et des situations non anticipées par la SNCF comme l’impossibilité d’acheter une carte d’abonnement, l’absence de prise en compte du Pass Cantal sur la partie transport en train, etc…
Par ailleurs, la proposition de la SNCF accompagnée de projets de conventions inadaptées à la réalité du service et la communication de l’opérateur annonçant la mise en place du service sans aucune concertation avec les communes, les intercommunalités et les Offices de tourisme, ont suscité un réel mécontentement des élus.
À la suite de ces dysfonctionnements, Pierre Jarlier et Ghyslaine Pradel, Présidents de Saint-Flour communauté et de Hautes Terres communauté, Erick Chastang et Gilles Chabrier, Présidents des Offices de tourisme des Pays de Saint-Flour et de Hautes Terres tourisme, ont rencontré les services de la SNCF pour exprimer leur désapprobation face à cette situation qu’ils considèrent inacceptable.
« Le contribuable n’a pas à prendre en charge les services qui incombent à la SNCF qui, nous le rappelons, doit assumer sa mission de service public. Nous souhaitons un réel partenariat, équitable pour les collectivités et permettant aux usagers de continuer à pouvoir acheter leurs titres de transport dans de bonnes conditions de service et de proximité », ont indiqué les élus.
Au terme d’une rencontre au cours de laquelle plusieurs hypothèses de partenariat ont été évoquées, un nouveau rendez-vous a été fixé en janvier. Il pourrait aboutir à la mise en place d’un service adapté aux besoins exprimés avec une évaluation technique et financière à l’issue de la période estivale avant la conclusion éventuelle d’une convention à plus long terme.