De nouveaux artisans et commerçants soutenus dans le cadre du dispositif FISAC / LEADER / Saint-Flour Communauté
Mis en place en 2017, le dispositif de soutien au commerce et à l’artisanat à travers le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC) et le programme LEADER est achevé depuis le 31 janvier dernier. Engagée dans ce programme, Saint-Flour Communauté a accompagné 33 projets d’investissement sur son territoire.
Dans le prolongement de l’article paru dans le magazine Com’Actu #05 paru en décembre 2019, zoom sur quatre nouveaux entrepreneurs qui ont pu bénéficier du dispositif.
En chiffres…
L’enveloppe mobilisée s’élevait à 1 M€ avec 800 000 € de l’Union européenne (fonds LEADER), 100 000 € de Saint-Flour Communauté et autant de la part de Hautes Terres Communauté. Les investissements menés par les 33 entreprises bénéficiaires sur le territoire de Saint-Flour Communauté s’élèvent à 1 507 000 €. Le soutien financier apporté à ces entreprises est de 602 800 €, avec un levier de Saint-Flour Communauté.
SAINT-FLOUR
Mélanie FILLON – SARL Main de Plume
Rénovation du salon de soins esthétiques et création d’une nouvelle cabine.
Le salon est intallé au 13, place d’Armes, depuis maintenant 10 ans.
Sanfloraine d’origine, Mélanie Fillon a travaillé 3 années à la station La Chaldette, en Aubrac, et 3 mois à l’institut « Secrets d’Hélène » à Murat. Puis, l’aventure « Main de Plume » démarre, en tant qu’associée au début, avant de devenir l’unique gérante en 2014.
L’année 2017 a été une année charnière pour la jeune femme : elle devient propriétaire des murs et en parallèle, saisit l’opportunité de racheter l’institut « Secrets d’Hélène » à Murat, dans lequel elle avait travaillé auparavant. Un rachat qui permet de maintenir un emploi et de préserver la clientèle murataise.
En 2018, Mélanie Fillon engage le projet FISAC / LEADER / Saint-Flour Communauté avec la volonté de mieux accueillir sa clientèle : changement de vitrine et d’enseigne, isolation intérieure, modernisation de la cabine de soins existante et création d’une nouvelle cabine, réaménagement intérieur du magasin.
En procédant à ce coup de jeune, la gérante a aussi souhaité en profiter pour revoir l’isolation du magasin : « c’était une vraie catastrophe l’hiver, il n’y avait que du simple vitrage et les rideaux intérieurs bougeaient avec le vent de dehors ! »
C’est grâce au bouche-à-oreilles entre commerçants que l’esthéticienne a entendu parler des aides FISAC. Après avoir pris rendez-vous, le montage du dossier n’a pas traîné et la gérante a pu très vite solliciter les artisans.
Le dispositif a constitué un vrai soutien pour mener son projet dans sa globalité, d’un montant total de 29 400 €, réduit à 17 650 € pour la commerçante en comptant les aides de 40 % qui lui sont attribuées par le dispositif.
« Avec ce soutien, j’ai pu faire quelque chose à mon image à tous les niveaux en repensant et modernisant les espaces. Les cabines nous permettent de répondre plus facilement à la clientèle. Je gagne aussi en visibilité sur la place d’armes avec mon enseigne lumineuse. »
Aujourd’hui, la SARL Main de Plume, c’est Mélanie Fillon et 2 salariées à ses côtés : Marine Grèze et Célia Sabatier.
Main de Plume : ouvert le lundi après-midi, mardi, jeudi, vendredi, samedi matin à Saint-Flour et le mardi, jeudi, vendredi et samedi à Murat.
Sur Facebook : « Main de Plume »
Bientôt un site Internet qui donnera la possibilité de prendre rendez-vous en ligne : maindeplume.fr
PIERREFORT – Entreprise de Richard Raynal (menuiserie, charpente, couverture)
Richard Raynal – Gérant
Acquisition d’un chariot téléscopique sur roues capable de monter jusqu’à 16 mètres de haut.
L’entreprise de menuiserie-charpente de Richard Raynal est basée à Pierrefort. Elle compte 3 salariés : Richard Raynal, couvreur-charpentier, et 2 menuisiers.
Richard Raynal fait le choix de s’installer en 2005 en menuiserie-charpenterie, après avoir fait ses gammes chez Boudon à Chaudes-Aigues et chez Barthélémy à Pierrefort.
Les chantiers concernent les charpentes, la couverture et les menuiseries essentiellement dans le Pierrefortais. Ce qui ne l’empêche pas de travailler en Aubrac…d’où il est originaire (Espinasse).
Les demandes sont nombreuses pour les charpentes de structures agricoles mais aussi pour la pose de couverture pour les particuliers (lauze, ardoise…).
Avec le dispositif FISAC / LEADER / Saint-Flour Communauté, le professionnel a pu acquérir un chariot téléscopique sur roues capable de monter jusqu’à 16 mètres de haut : « Étant seul sur les chantiers lorsque je pose les charpentes ou les couvertures, l’engin me facilitera la tâche. Je suis en sécurité dans la nacelle et je gagne du temps en manutention car cela ne m’oblige plus à revenir dans la cabine de pilotage. »
Cette acquisition permettra à l’entrepreneur de répondre plus largement aux demandes de sa clientèle. L’investissement total est de 119 700 €, soutenu à 30 000 € par le FISAC.
« J’ai connu l’aide par le bouche à oreilles. Je devais investir, vu que je suis seul sur les chantiers. Les formalités administratives se sont faites rapidement, en lien avec la Chambre des métiers. Deux rendez-vous ont suffi pour enregistrer les documents demandés. C’est un bon dispositif pour les artisans. »
COLTINES – SARL Valy, Maçonnerie
Laurent VALY
Acquisition d’une mini-pelle avec brise-roche connectable et d’une pince pour déplacer les matériaux lourds.
La SARL VALY se situe dans la zone artisanale du Luc d’Ussel. Cela fait maintenant 20 ans que Laurent Valy travaille dans la maçonnerie, au sein de l’entreprise paternelle créée en 1982.
En 2006, Laurent Valy reprend l’entreprise aux côtés de son père, avant de devenir l’unique gérant en 2016. Son objectif est de faire progresser l’entreprise petit à petit.
Les chantiers sont diversifiés et se situent dans un périmètre de 30 km autour de Coltines. Les interventions sont aussi bien pour les particuliers que les professionnels et peuvent concerner à la fois de la rénovation, des aménagements sur des maisons neuves, la construction de murs en pierre…
Le dispositif FISAC / LEADER / Saint-Flour Communauté s’applique sur deux acquisitions : une mini-pelle avec brise-roche connectable et une pince pour déplacer les matériaux lourds. Des investissements qu’il fallait faire « pour améliorer la productivité et surtout réduire la pénibilité. »
« Les aides sont de 40 % et ce n’est vraiment pas négligeable. Au lieu de briser les pierres à la main, le fait de pouvoir installer un brise-roche sur la mini-pelle nous fait gagner un temps précieux. »
Quant à la pince, cela permet aux ouvriers de travailler les grosses pierres avec moins de pénibilité pour leurs manipulations.
Lancé en janvier 2019, le dossier d’investissement a pris fin en juin, mois durant lequel Laurent Valy a pu commencer le travail avec le nouveau matériel. Il reconnaît avoir amélioré le rendement et peut aujourd’hui assurer de meilleurs délais sur les chantiers.
Notons notamment que l’entreprise a participé aux chantiers de la chaufferie à Neuvéglise-sur-Truyère ou encore de l’école de Roffiac/Andelat.
SAINT-FLOUR – Les Caves du Palais
Thomas VIAUD
Modernisation de l’espace de vente et de la réserve.
Après un parcours en tant que sommelier dans des restaurants à Montpellier et en Lozère, Thomas Viaud a racheté « Les Caves du Palais » en 2013, à un couple de passionnés qui avaient créé ces caves en 2006, en lieu et place d’un magasin de textile. Aujourd’hui, il est accompagné de Julien Lafont pour conseiller efficacement les clients sur les vins mais aussi sur les spiritueux, whiskys et thés… Tous deux ont la Mention complémentaire de Sommelier (en 2000 pour Thomas, 2018 pour Julien). « C’est important car nous souhaitons avant tout proposer de la qualité à la clientèle. Tout au long de l’année, nous rendons visite aux vignerons pour faire connaissance et comprendre la logique de fabrication du vin. Cette expérience est une plus-value pour s’adapter aux clients et apporter une certaine pédagogie. »
L’emplacement du commerce est stratégique, au bout de la rue des Lacs et face au cinéma. Avec les aides du dispositif FISAC / LEADER / Saint-Flour Communauté, Thomas Viaud a souhaité donner de la valeur ajoutée à son lieu. Il a repensé l’éclairage pour l’extérieur et l’intérieur, mis en place un système de vidéo-protection pour sécuriser le magasin, investi dans une étagère-vitrine et créé une réserve, « pour avoir un espace dédié au stockage. » Car, au total, Thomas compte entre 380 et 400 références à l’année et aimerait commercialiser des vins plus vieux.
Avec ce projet d’investissement, Thomas Viaud veut « redonner un nouveau souffle. Le dispositif est à saluer car il est ultra incitatif pour que les commerçants restent en centre-ville et, s’il ne permet pas de créer un emploi, il permet de l’inscrire durablement dans le temps. »
En résumé : « L’objectif est de faire plaisir les clients. Nous sommes là pour faire partager notre passion en valorisant les fondamentaux du vin. Être, en quelques sortes, des porte-paroles pour le vin. »
