Le Sentier des Maquisards inauguré !
Vendredi 16 mai 2025, les participants étaient nombreux pour l’inauguration du Sentier des Maquisards dans le bourg de Maurines, qui s'inscrit dans l'anniversaire des 80 ans de la Libération. Pour l’occasion, le sentier a été « recréé » dans la commune, matérialisé par une représentation de chacun des 10 totems présents sur le sentier.
Le Sentier des Maquisards relie sur 95 km au départ du Mont-Mouchet les communes de Clavières, Lorcières, Ruynes-en-Margeride, Chaliers, Val d’Arcomie, Fridefont, Saint-Martial, Maurines et Anterrieux.
Sentier de randonnée thématique, il rassemble sur un même parcours le récit des événements dramatiques qui ont frappé le territoire au printemps 1944 : les attaques de Ruynes-en-Margeride, de Clavières, du Mont-Mouchet qui regroupait alors 2500 maquisards, le chemin du repli et l’attaque du réduit de la Truyère.
Ce projet a été initié il y a plus de 10 ans par l’association du musée de la Résistance d’Anterrieux et ses bénévoles, tout particulièrement Roger Raynaud, l’un des pères fondateurs du musée, parrain des 6e et 7e compagnies du 31ème Régiment d’Artillerie de Chaumont.
Lors de sa création en 2017, Saint-Flour Communauté a engagé un travail conjoint avec les musées d’Anterrieux, du Mont-Mouchet, les communes concernées et les associations. En engageant des moyens techniques et financiers et en fédérant les différents intervenants, elle a permis au projet de voir le jour. Le travail partenarial est la clé de ce projet.
10 totems racontant les événements du printemps 1944
Saint-Flour Communauté a balisé et thématisé ce sentier grâce à 10 totems en cours d’installation sur les communes traversées, réalisés en lien avec elles, les musées du Mont-Mouchet et d’Anterrieux et les associations.
Pour son inauguration, le sentier a été « recréé » dans le bourg de la commune, matérialisé par une représentation de chaque totem présenté en binôme par Sandrine Daureil du Pays d’art et d’histoire de St-Flour Communauté et les représentants de chaque commune et des musées d’Anterrieux et du Mont-Mouchet.
Un moment de partage particulièrement riche de sens et de valeurs.
Travail partenarial
La Présidente Céline Charriaud a remercié très sincèrement l’ensemble des personnes ayant contribué à la mise sur pied de ce sentier : « l’ensemble des communes, maires et équipes municipales mais aussi habitants », les musées, les historiens Daisy et Pascal Chabaud qui ont effectué un travail de recherche et de narration remarquable et « ont permis de prendre de la hauteur face à ces événements », les agences A3Paysages et Mic Signaloc pour leur accompagnement, Anthony Mardon et Agnès Daffos des Imageurs pour leur implication dans la réalisation du site dédié.
« Vous êtes nombreux à être présents pour cette inauguration aujourd’hui, ce qui traduit l’intérêt du projet, a-t-elle ajouté. Au vu de l’actualité, il est important de passer la mémoire. »
Le Préfet du Cantal Philippe Loos a salué une " journée qui remplit d'émotion. Nous avons tous ressentis aujourd'hui un souffle de liberté. Ces événements qui datent d'il y a 80 ans ne sont pas si éloignés. Les retranscrire par le biais d'un sentier a vraiment tout son sens car la marche est un acte de pensée qui apporte introspection et réflexion."
111 000 euros ont été consacrés à ce projet, subventionné à hauteur de 60% par l’Europe, l’Etat, la Région, le Département, l’Office national des anciens combattants (ONAC) et la France Mutualiste. Le reste à charge a été financé par Saint-Flour Communauté. Le Codura (Comité d’Union de la Résistance d’Auvergne), gestionnaire des collections du musée du Mont-Mouchet, a pris en charge le totem de ce dernier avec le soutien de l’Etat, de la Région, de l’ONAC, du département de la Haute-Loire et de la Communauté de communes des Rives du Haut-Allier.
Site internet
« Extension » du sentier, un site internet dédié lui est consacré, accessible par le site de Saint-Flour Communauté (https://saint-flour-communaute.fr/decouvrir-le-sentier-des-maquisards/) et en flashant le QR Code présent sur chaque totem qui permet en même temps aux randonneurs de se géolocaliser sur le sentier. Chronologie des événements, présentation des résistants, de l’organisation des réduits… Il contient des informations particulièrement fournies, témoignages, textes et images d’archives.
Le développement du sentier sur le plan touristique va à présent être approfondi.
