Saint-Flour Communauté lauréate du Programme national pour l’alimentation lancé par le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation

Saint-Flour Communauté figure parmi les 16 lauréats nationaux retenus par le Ministère de l’agriculture et de l’alimentation dans le cadre du Programme national pour l’alimentation (PNA) dans la catégorie « Projet alimentaire territorial »(1).
L’annonce des résultats s’est déroulée officiellement au Salon international de l’agriculture ce mardi 26 février au cours d’une cérémonie pendant laquelle le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a remis le prix à Pierre JARLIER, Président de Saint-Flour Communauté, aux côtés de Jean-François BESSON, proviseur du lycée agricole de Volzac EPL Hautes-Terres.
Une très bonne nouvelle pour le territoire qui s’accompagnera du versement d’une subvention de 50 000 € pour établir un programme d’actions spécifiques dans le cadre du Projet alimentaire territorial (PAT).
(1) 244 candidatures reçues, 31 retenues : 15 dans la catégorie « projets d’essaimage d’initiatives » ; 16 dans la catégorie « Projet alimentaire territorial »
Une stratégie pérenne, durable et novatrice pour le « bien manger »
Le Projet alimentaire territorial (PAT) porté par Saint-Flour Communauté a séduit le jury d’experts du Programme national de l’alimentation(2). Il vise cinq axes stratégiques :
- Éduquer au goût et au « bien manger » ;
- Structurer et consolider les circuits courts et filières d’approvisionnement local ;
- Approvisionner la restauration collective en produits sains et de qualité ;
- Promouvoir l’alimentation comme un vecteur de lien social ;
- Réduire le gaspillage alimentaire.
« Avec ce projet alimentaire, notre objectif consiste à avoir une vision partagée, durable et novatrice de l’agriculture et de l’alimentation sur le territoire. Nous souhaitons faciliter l’approvisionnement local, confronté actuellement à de nombreuses problématiques, en s’appuyant sur une diversification agricole qui répond de plus en plus aux demandes des consommateurs », a lancé Pierre JARLIER.
Il s’agit en effet de développer les initiatives en faveur d’une alimentation locale, juste, saine, durable et de qualité (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP…), mais aussi d’en inciter l’émergence de nouvelles.
L’ambition est de disposer d’un système alimentaire d’excellence, favorisant les démarches collectives, l’économie circulaire de proximité et l’alimentation durable. « Penser le développement des filières locales agricoles et alimentaires, c’est aussi s’intéresser à l’amont et à l’aval, raisonner du champ à l’assiette », résume Pierre JARLIER.
Cela englobe une protection du foncier agricole pour aider les installations agricoles et valoriser les productions mais aussi un accompagnement des professionnels pour faciliter les productions diversifiées et expérimenter de nouveaux types de commercialisation. La volonté est également d’associer les habitants et usagers à la démarche alimentaire à travers notamment un programme ambitieux de lutte contre le gaspillage alimentaire, déjà engagé par le Syndicat des Territoires de l’est Cantal (SYTEC) dans les cantines scolaires.
(2) Jury composé d’un comité d’indépendants, de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et du Commission général à l’égalité des territoires (CGET)

Des pistes d’actions déjà identifiées
Préalablement à la candidature, la communauté de communes avait déjà identifié plusieurs pistes d’actions.
- Pour éduquer au goût et au « bien manger », des actions comme l’organisation de spectacles « jeune public » ou familiaux ou la mise en place d’une animation récurrente pendant la Semaine du Goût pourraient être envisagées.
- La structuration des circuits courts et des filières d’approvisionnement peut passer par une amélioration de la logistique d’approvisionnement local et le développement d’associations de producteurs.
- L’idée serait aussi d’introduire des produits locaux et « bio » dans la restauration collective ou les plats du service de portage de repas à domicile.
- L’alimentation doit permettre de conforter le lien social : la création de jardins partagés ou de ruchers collectifs pourraient y contribuer tout comme l’invitation de personnes âgées ou isolées dans les cantines scolaires.
- Enfin, la réduction du gaspillage alimentaire pourrait être atteinte en formant les cantinières, en mettant en place des composteurs partagés ou encore en organisant des « défis » auprès de « familles test » ou des challenges entre les écoles pour avoir moins de déchets…
Toutes ces pistes d’actions seront affinées au cours des 22 mois d’élaboration du Projet alimentaire territorial (PAT), en concertation avec les partenaires identifiés sur le territoire.

Une démarche partenariale et globale
Les actions qui émaneront de ce projet alimentaire territorial se réaliseront en lien étroit avec de nombreux partenaires, dont 11 d’entre eux ont déjà manifesté leur soutien.
Elles compléteront une politique volontariste pour le développement d’une alimentation saine. Citons notamment la coopération innovante avec le lycée agricole de Saint-Flour (EPL Hautes-Terres) avec l’atelier de transformation pédagogique ou encore le Programme d’intervention agricole et rural (PIAR) porté par Saint-Flour Communauté et qui vise à favoriser l’autonomie alimentaire des exploitations agricoles en sécurisant les systèmes. L’action menée par le CCAS de la Ville de Saint-Flour est aussi à relever avec la mise en place d’une alimentation de qualité et raisonnée pour les services sociaux de proximité (potager communal, épicerie sociale, partenariats avec la Banque alimentaire et l’enseigne Leclerc, événementiels dédiés…). Enfin, l’action de lutte contre le gaspillage alimentaire menée par le SYTEC auprès des cantines scolaires a permis une diminution de 44% du gaspillage dans 23 écoles engagées, soit près de 30 kg de déchets alimentaires journaliers en moins.
